Auzelles (photo F. Chommy – GRAHLF)

Estivales 2017 – Eglises du Ht-Livradois (St Eloy-la-glacière, Echandelys, Condat-les-Montboissier, St Quentin-S/Sauxillanges, Auzelles)

Le mot « Livradois », apparu sous les Mérovingiens (veviiie siècles), trouve son origine dans 2 versions :

  • « délivré des droits » (seigneuriaux et ecclésiastiques) : le pays étant pauvre, les seigneurs dispensaient de droits les populations qui s’y établissaient ;
  • « libéré des eaux » : le pays est sujet aux inondations en raison de nombreux orages et tempêtes (version venant de l’abbé Grivel qui s’est inspiré d’un dictionnaire celtique) ; en effet, l’histoire relate de nombreux sinistres comme celui du 15 juillet 1862 à 19 h, lorsqu’un violent orage détruisit en 15 mn toutes les récoltes à Montgheol.

Saint-Eloy-la-Glacière

St Eloy-la-Glacière (Photo F. Chommy – GRAHLF)

St Eloy fait son entrée dans l’histoire en Mai 961 avec l’acte de donation, par un nommé Bégon, de son église «avec toutes ses appartenances, manses, champs, forêts, prés et moulins fariniers» à l’abbaye de Sauxillanges. Celle-ci y installa un moine pour desservir le sanctuaire. Les textes hésitent ensuite jusqu’au xviiie siècle, quant au vocable, entre St Eloi et St Alyre-près-Montboissier. En 1793, la municipalité demande que le bourg troque son nom «gothique» pour celui plus révolutionnaire de « Montagne Glacière ». Seul le second terme a survécu (à cause de son climat rude ou de la fabrication de glace dans des creux présentant une possibilité de conserver la glace jusqu’aux chaleurs de l’été).

L’évolution de la population est connue grâce aux différents recensements effectués depuis 1793. Celle-ci est passée de 550 habitants à 59 aujourd’hui.

L’église de Saint-Eloy-la-Glacière

De dimensions modestes (20 m de long sur 8 m de large), l’église actuelle a sans doute remplacé un édifice tout aussi modeste qui devait exister avant le xe siècle. En 961, l’église est donc cédée à l’abbaye de Sauxillanges : celle-ci, dépendant de l’abbaye Bénédictine de Cluny et accueillant plus de 80 moines, fut élevée en 1062 à l’état de prieuré de l’ordre par Pierre le Vénérable qui, né à Montboissier, en fut l’abbé. Placé d’abord sous le patronage de St Alyre, l’édifice passe vers les années 1000 sous celui de Saint Eloi. Il a reçu un certain nombre d’extensions. Au xiiie siècle, est élevée la nef voûtée en berceau brisé (style roman tardif), et composée de 2 travées. Le xve siècle voit la construction du chœur, surmonté d’une voûte d’ogives sexpartite, et de la porte d’entrée sud de la nef. De cette époque (soit en 1488) date la cloche actuelle (une autre est datée de 1749). Au xviie siècle, les chapelles voûtées d’arêtes formant les bras du transept sont construites : d’un plan quasi carré, chacune est ornée de retables rustiques datés du xviiie siècle ? (œuvres d’artisans locaux sans doute). La 1ère chapelle, du côté de l’épitre (gauche de l’autel), est dédiée à la Vierge ou Notre Dame du Rosaire, la 2e chapelle l’est à Saint Eloy. Au xixe siècle, la sacristie est édifiée et le clocher est reconstruit, ce en 1827, grâce à un don (1000 Fr) de Madame Adélaïde, duchesse d’Orléans, la sœur du roi Louis-Philippe.

En 1994, l’église est inscrite à l’Inventaire des Monuments Historiques.

Quelques statues sont dignes d’intérêt. Datant du xviiie siècle, elles sont en bois doré et peint : Saint Jean- Baptiste ; Saint François d’Assise ; Saint Eloi ; Saint Roch ; une Vierge-en-Douleur érigée par la confrérie de Notre-Dame-Réconciliatrice de la Salette.

Les portes d’entrée, datant du xve siècle, sont surmontées d’un tympan Renaissance en accolade qui conserve des traces de peinture, et d’une statue de St Eloi, (enclume) patron des maréchaux-ferrants.

Les pentures forgées, ornées de têtes humaines et d’un bestiaire fantastique, sont exceptionnelles.

Les matériaux de l’église sont des moellons plus ou moins bien équarris, ajustés au mortier traditionnel de chaux et recouverts en grande partie d’un enduit également traditionnel. Il y a des pierres de taille pour les encadrements des baies, les chaînes d’angles et les contreforts.

Le Presbytère se trouve dans le prolongement occidental de l’église, avec porte d’accès direct à l’intérieur de l’église. En très mauvais état, il avait fait l’objet de la mise en place d’un impôt extraordinaire par arrêté préfectoral du 2 septembre 1856 : 600 frs de l’époque devaient être collectés auprès des habitants sur 4 ans afin d’assurer le minimum de réparations.

St Eloy-la-Glacière – Pierre des morts (Photo F. Chommy – GRAHLF)

Sous le porche, se trouve la pierre du mort, sur laquelle avait lieu le dernier arrêt du défunt devant l’église avant de prendre le chemin du cimetière. Une pierre identique est présente devant l‘église de Bertignat.

Echandelys

Echandelys (photo F. Burg – Grahlf)

La théorie la plus souvent retenue pour expliquer le nom d’Échandelys met en avant le mot « échandil », nom d’une mesure de grains. Le nom d’Échandelys évoquerait donc un terrain d’une dimension telle que l’on pouvait l’ensemencer avec un échandil de blé. Située à une altitude comprise entre 780 et 1108 m, la commune compte actuellement environ 250 habitants, soit 11 habitants au km2 (en 1793, elle en comptait 1313).

L’église de Notre-Dame-de-l’Assomption

À la fin du xve siècle, le Livradois connut un essor économique important dû en particulier à la fabrication du papier et à la présence de nombreux moulins : d’où une vague de construction d’églises à cette époque, comme celle d’Échandelys où, voulant sans doute imiter le modèle prestigieux de l’église Saint-Jean d’Ambert, les habitants souhaitèrent édifier une église gothique aux proportions relativement vastes.

Vue de l’extérieur, on remarque que l’église, à l’aspect assez austère, comporte une nef sans bas côté, avec un transept saillant, un chœur et une sacristie (à l’angle nord est). Une tourelle à l’angle Nord-Ouest permet l’accès aux combles de la nef.
Construit en façade, le clocher est percé de baies gothiques dans sa partie supérieure et, c’est à sa base, que s’ouvre la porte principale, surmontée d’un arc en accolade reçu sur des culots très simples. Au dessus de la porte, une petite rosace perce la façade et éclaire la nef. Le couvrement en ardoises du clocher est tardif, tandis que la charpente et la couverture ont nécessité une restauration urgente.

A l’intérieur, la partie la plus intéressante est le chœur, bien éclairé par 3 baies avec arc brisé, rythmé par d’élégantes nervures retombant sur des colonnes engagées très fines.
Le reste de l’église, y compris la croisée du transept, est couvert par des croisées d’ogives assez larges bien caractéristiques de la région par leur rudesse venant, entre autre, de l’utilisation du granit.

À Échandelys, la haute justice relevait au xviie du Comte de La Fayette.

La famille Motier de La Fayette, originaire d’Aix la Fayette, a laissé une empreinte forte dans l’histoire du Livradois depuis l’an 1000, où un Motier fait une importante donation à l’abbaye de Sauxillanges. Elle possédait par ailleurs une grande partie des droits de justice sur la paroisse d’Échandelys, partagés avec la seigneurie de Sugères issue de la famille des Montboissier.

Cette famille doit son renom également au général La Fayette qui prit part activement à la Guerre d’Indépendance des États-Unis d’Amérique, et à la Révolution Française de 1789.
Au xviiie siècle, une autre grande famille, livrado-vellave celle-là, les Roys, avait conservé des droits importants sur les terres d’Échandelys. L’un de ses membres, Claude Etienne Annet des Roys, né à Échandelys le 13 septembre 1754, réunit à Limoges la noblesse en vue des États Généraux de Paris ; nommé député en 1789 de la noblesse du Limousin, à l’Assemblée Constituante. Il devint Maire de Moulins en 1805, puis baron d’Empire en 1812.

Quant à la cure d’Échandelys, elle était à la nomination de l’abbaye de la Chaise-Dieu. D’où, pense-t-on, l’appellation de la statue « Notre Dame de la Chaise ».

Une autre statue est intéressante, celle de Sainte-Philomène célébrée dans la plupart des textes de langue Française comme « la petite sainte du curé d’Ars, Sainte Philomène, vierge et martyre ».

Or, les informations et les données sur l’existence d’une hypothétique Sainte Philomène, voire Philomène, qui aurait été martyrisée au début de l’ère chrétienne à Rome, sont inexistantes.

La jeune « martyre » surgit miraculeusement en un temps troublé par la Révolution et l’Empire, au moment où il est urgent pour l’Église de restaurer l’emprise sur la société civile de la religion traditionnelle, maltraitée par les révolutionnaires.

Son histoire commence le 24 Mai 1802 dans les catacombes de Rome, quand les restes d’une toute jeune fille sont exhumés d’un tombeau fermé par 3 plaques d’argile portant les inscriptions : lumena/paxte/cumfi. Sur les 3 dalles étaient peintes en rouge plusieurs emblèmes : une ancre (symbole d’espérance et de martyr), une palme (symbole de triomphe des martyrs), deux flèches orientées vers le haut et le bas, une lance et un lys (symbole de la pureté). Remis dans un autre ordre, ces 3 plaques révèlent un sens qui peut se traduire par « Paix avec toi Philomène » pax tecum filumena.

Mais, on retrouva quelques temps plus tard, une autre plaque qui donnait filomena theon, soit « aimée de Dieu ».

Philomène n’apparaît alors plus comme un nom propre, mais seulement comme un qualificatif.
Toujours est-il que, en 1805, le prêtre de Mugnano, diocèse proche de Naples, ramena les ossements de « Sainte-Philomène » dans sa petite ville qui devint un centre de pèlerinage, et «miracles et prodiges» se succédèrent : ainsi, une pieuse jeune fille Lyonnaise, Pauline JARICOT, attribua sa guérison à Sainte Philomène après avoir prié dans sa chapelle, et elle consacra le restant de ses jours à faire connaître et aimer sa bienfaitrice.

L’abbé Jean-Marie Vianney (1786-1859), curé d’Ars, qui la rencontra, fit connaître cette nouvelle sainte en France : sa popularité fut sans doute pour beaucoup dans la renommée de Philomène.

Des neuvaines consacrées à la sainte étaient recommandées par le curé d’Ars à qui voulait obtenir une grâce de nature presque toujours médicale. Elle devint extrêmement populaire un peu partout en France, notamment dans les campagnes.

Le Saint-Siège accueillit Philomène parmi les Saints en 1857 avant de la répudier en 1961 : elle ne figure plus parmi les saints du calendrier, tout en restant une sainte officielle de l’Église, et ses reliques font d’ailleurs toujours l’objet d’un pèlerinage à Mugnano en Italie. Dans le Livradois, Sainte Philomène a laissé dans de nombreuses familles le souvenir du prénom d’une aïeule, d’une grand-mère. Ce prénom apparaît pour la première fois à St Alyre d’Arlanc en 1838 sur les registres recensant les naissances, à St Sauveur la Sagne, à Novacelles, puis dans tout le Livradois (sans doute aux rythmes des missions et des neuvaines). Dans les cures de montagne, les Marie-Philomène l’emportent sans doute afin de compléter et renforcer le culte marial.

Dans nos églises on retrouve de nombreuses statues de Sainte Philomène, mais également des vitraux. Les statues, de style varié, ne répondent à aucun canon particulier. En général elles possèdent une âme en bois qui quelque fois transparaît sous une couche plus ou moins épaisse de plâtre peint. Elles ont l’aspect d’une fabrication en série du xixe siècle et cependant aucune n’est l’exacte réplique d’une autre. La datation est difficile, mais on peut dire que les plus anciennes remontent à 1840. Leurs attributs sont ceux qui avaient été relevés dans les catacombes en 1802 (ancre, palme, flèches…).

Cf : chroniques du GRAHLF n° 27 – 2005 par Pierre Marchand

Condat les Montboissier

Condat-les-Montboissier (photo F. Chommy – Grahlf)

Condat vient d’une racine pré-celtique qui signifie confluent : ce bourg est situé sur un petit éperon dominant la vallée du Lastroux et de deux de ses affluents. Montboissier vient de Mons Buxerus : le Mont aux buis.

L’église Saint-Pierre-aux-Liens

Ambroise TARDIEU in « Dictionnaire historique du Puy de Dôme », nous indique : « l’église est en partie romane, on y a construit un fort beau clocher. La cure était à la nomination du seigneur du dit-lieu en 1789, elle l’était déjà en 1400, Saint Martin était alors patron de la paroisse ».

Extérieur :

Nous abordons l’église par la façade Ouest dont la partie centrale date de l’époque romane. Nous observons un arc en plein cintre, avec des claveaux alternés de grès rose et granit blanc, surmonté d’une frise en damiers losangés. Au-dessus nous voyons une baie trilobée avec des colonnettes surmontées d’arcs en plein cintre et d’un cordon mouluré à l’extrados des claveaux. Le mur pignon est couronné d’une frise en bâtière avec à nouveau une alternance de grès et de granit en arête de poisson sur 2 niveaux. Cette mosaïque polychrome a été restaurée à l’époque moderne.

Intérieur :

La partie la plus ancienne, (romane ? xive ?) se compose d’une nef voûtée en berceau brisé. La croisée d’ogives est surmontée par le clocher. À la clé de voûte, on peut voir un anneau de pierre avec un trèfle sculpté.
Le chœur roman a été détruit et remplacé par un chœur gothique à 3 pans coupés et on a ajouté 2 chapelles latérales accolées aux bras du transept.
Les voûtes en cul de four qui surmontent les chapelles latérales ont été ajoutées au milieu du xixe siècle ainsi que les contreforts le long du transept.

Fin xixe, furent ajoutés les bas-côtés de la nef et leurs contreforts.

On trouve une statue du xviiie siècle en bois doré, la Vierge et Sainte-Anne, et on remarquera aussi les boiseries des fonts baptismaux et les Anges du grand Autel également datés du xviiie.

Les Montboissier ont été une des plus grandes, des plus puissantes, des plus illustres maisons d’ Auvergne.

Il ne reste du château féodal que quelques pans de mur de basalte et d’arkose.

Le personnage le plus anciennement connu de la maison des Montboissier est Hugues de Montboissier dit « le décousu » qui, au retour d’un pèlerinage à Rome, fonde avec son épouse Ringarde l’abbaye de Saint Michel de l’Ecluse en Piémont : cette abbaye est régie par la règle de Saint-Benoit et dotée de biens en Basse Auvergne, Cunlhat, Sauviat et Arlanc.

Dans le château des Montboissier naquit en 1091 Pierre le Vénérable, oblat à Sauxillanges, moine à Vézelay, prieur de Domène et abbé de Cluny de 1122 jusqu’à sa mort en 1156.
Par la suite la famille Montboissier releva le nom des Beaufort-Canillac et on parla des Montboissier-Beaufort-Canillac.

Sauxillanges : Guillaume le Pieux, duc d’Aquitaine, édifia une chapelle dans sa villa de Sauxillanges. En 927, son neveu Acfred y fonda un monastère doté de nombreux domaines et confié à Cluny.

Cluny : Fondée par Guillaume le Pieux en 910, régie par la règle de Saint Benoit, Cluny fut une destination de pèlerinage qu’on appelait la « Petite Rome » : elle a essaimé et donné naissance à un réseau européen de monastères.

Saint-Quentin-Sur-Sauxillanges

St Quentin-sur-Sauxillanges (photo F. Chommy – Grahlf)

Son église à la silhouette trapue date du xe au xie siècle, suite à une donation de Acfred, duc d’Aquitaine. Elle est de style roman et fut remaniée au xive.

Elle est dédiée à Notre-Dame-de-la-Nativité, mais la paroisse est sous la protection de St Quentin martyr du iiie siècle.

A remarquer son chevet plat, son clocher massif où 4 piliers carrés cantonnent la tour à hauteur des 2 cloches et servent d’appui à la charpente.

Sur le parvis, un appentis en bois protège le portail à armatures saillantes en bois d’acacia. Cet édicule remplace celui qui fut démoli par un camion allemand en 1943.
Cette église fut jusqu’en 1790 étroitement liée au Prieuré de Sauxillanges. Les actes de baptême, mariages et sépultures sont établis à Sauxillanges. St Quentin, église succursale n’eut ses propres registres d’état civil qu’après la Révolution.

Auzelles

Auzelles (photo F. Burg – GRAHLF)

L’église a été construite à partir du xiiie siècle, sur un éperon rocheux dominant le Miodet, à l’emplacement d’un ancien édifice roman.

Les principales caractéristiques de cette église à nef centrale flanquée de 2 bas-côtés :

Auzelles, ferrures de la porte (photo F. Burg – GRAHLF)
  • les remaniements intervenus dans la 2e moitié du xive et la 1ère moitié du xve qui l’ont transformée en église fortifiée : les murs ont été surélevés et tout un système défensif a été mis en place avec, principalement, une tour renforçant la façade méridionale, un chemin de ronde aujourd’hui disparu (subsistent, sur la même façade, les corbeaux qui le soutenaient), et une tour-clocher bordant la nef centrale (on voit les restes d’une bretèche sur sa façade occidentale).
  • la porte centrale de la façade occidentale dont les doubles vantaux sont ornés de ferrures du xiiie siècle. Chaque vantail est soutenu par des pentures formées d’un fer plat dont l’extrémité se termine par deux C adossés et décorées de têtes de personnages et d’animaux ; et des motifs cruciformes occupent les espaces intermédiaires (croix ancrées de plus en plus complexes du bas vers le haut).
  • l’abside méridionale formant une grande chapelle : s’ouvrant largement sur la nef et possédant un système de voûtement sixpartite, elle est ornée de « fresques » (en réalité des peintures à la détrempe) dont la mieux conservée est une Vierge de Pitié réalisée au xvie ; cette œuvre présente Marie, tenant le corps supplicié de son fils, entourée de l’apôtre Jean soutenant la tête du Christ et de Marie-Madeleine qui retient sa main. On repère en arrière de ce plan les deux larrons, et, au fond, Jérusalem représentée en ville médiévale. Au 1er plan, le sol de style « mille fleurs » comporte des os, des omoplates et autres crânes rappelant que la scène se situe bien sur le Golgota.

Comptes-rendus de Mmes J. Dajoux, C. Omerin, M-Cl Chartoire et F. Robert

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