Hautes Chaumes du Forez – Photo Daniel Terras – Grahlf

Archéologie des Hautes Chaumes du Forez

Un programme de prospection thématique a débuté en 2016 sur les Hautes Chaumes du Forez.
Initié par Fabien Delrieu (Service Régional de l’Archéologie – DRAC Auvergne-Rhône-Alpes) est actuellement dirigé par Priscille Chapuis (SRA ARA – site de Lyon). C’est un travail collectif auquel sont associés :

      • divers scientifiques : Hervé Cubizolle, géomorphologue (Directeur du laboratoire EVS/UMR 5600 CNRS, Saint-Etienne), Jacqueline Argant, palynologue (UMR 7269 du CNRS LAMPEA), Fabien Delrieu et Raphael Angevin (SRA ARA), et des agents de l’INRAP ;
      • des universitaires de Clermont-Ferrand et de St-Etienne, des membres de la DIANA de Montbrison ;
      • des bénévoles du GRAL (Groupe de Recherches Archéologiques de la Loire ) et du GRAHLF (Puy-de-Dôme).
    zone d’étude

    La zone des Hautes Chaumes s’étend sur environ 8000 hectares sur une étroite bande sommitale des monts du Forez.

    Elle mesure environ 20 km de long sur 3 à 5 km de large et son altitude  s’échelonne  entre 1200 à 1600 mètres. La zone d’étude actuelle est située entre le col de la Chamboîte et les jasseries de Pégrol. Elle comprend la montagne de Monthiallier, le secteur de Garnier et la montagne de Courreau.

    Elle concerne pour partie les communes de Job et de Valcivières pour le Puy de Dôme et de Sauvain et Saint-Bonnet-le-Courreau pour la Loire.

    Le but de l’étude est de documenter puis de tenter de caractériser l’évolution de l’impact humain sur ces territoires d’altitude depuis la préhistoire jusqu’à la période moderne incluse.

    Concernant les données paléo-environnementales, grâce à la collaboration d’Hervé Cubizolle et de Jacqueline Argant et leur travail important mené sur les tourbières du secteur depuis plusieurs années, la réalisation d’analyses sur les tourbières du Gourds des Aillères, de Pierre-sur-Haute, et de la Croix de Barras (études en cours) a apporté d’importantes données sur l’évolution de l’environnement des habitants des Hautes Chaumes.

    1 – Recherches documentaires

    Un important corpus de documents a été enregistré et numérisé. Des recherches sont toujours en cours dans les archives nationales, départementales, communales et privées…

    2 – Prospections

    hc-vue-aerienne
    Vue aérienne des Hautes Chaumes

    Des prospections aériennes sur la zone d’études ont été effectuées ainsi qu’une étude minutieuse d’anciennes prises de vues aériennes.

    Prospection pédestre (photo Grahlf)
    Prospection pédestre (photo Grahlf)

    Des prospections pédestres sur une journée par semaine en moyenne, de mai à octobre, ont permis de quadriller cette zone  :

    – en 2016, le secteur de Pierre sur Haute, la Richarde et Colleigne.
    – en 2017 et 2018 la zone sud.

    Structures semi-enterrées (photo P. Terras - Grahlf)
    Structures semi-enterrées (photo Grahlf)

    De nombreux ensembles de structures semi-enterrées ont été dénombrées et relevés. Ces structures semblent correspondre à des habitats temporaires d’estive (dénommées cabanes dans le Puy de Dôme et loges dans la Loire).

    Un inventaire de chacun de ces ensembles ainsi qu’une première typologie des différentes structures semi-enterrées a été réalisé. Un travail plus large sur les jas modernes (burons) et les systèmes hydrauliques vient compléter l’ensemble des données du programme.

    3 – Sondages

    Pour tenter de caractériser, tant sur le plan chronologique que sur le plan fonctionnel, ces structures, plusieurs sondages ont été réalisés depuis 2017.

    Ils nous ont permis de recueillir des informations significatives sur le mode de construction de ces « cabanes » ainsi que les premiers éléments de chronologie. Ces informations sont complémentaires de celles que nous apportent les textes c’est-à-dire une occupation de ces espaces essentiellement centrée sur le Moyen -Age et l’Epoque Moderne.

    Voir la synthèse de la campagne 2018 dans les Chroniques  du GRAHLF  2019