Cette exposition traite des rapports de l’homme avec l’animal au cours des temps, à travers les thèmes suivants :
- le bâti réservé au logement des animaux (étables, écuries…)
- l’animal dans l’art religieux (tableaux, bestiaires présents dans les églises….)
- l’animal utile (attelages…)
- la place de l’animal dans la toponymie
- les attaques de loup au xixe siècle
- le loup dans la littérature
- l’homme et les animaux dans la papeterie : les termes techniques, le transport…
Des animaux et des hommes en Livradois-Forez
Ambert d’antan… Une vaste ferme… et des boucheries
C’était un spectacle fort curieux et très original que celui que présentaient les rues d’Ambert, lorsque chaque habitant, propriétaire de quelque bétail, ouvrait à l’aube son étable au signe convenu. A quatre heures du matin, dans les grands jours, la Brode et la Nièle, gardiennes de tous ces animaux domestiques du pays, passaient en criant à très haute voix : « Lachez » et aussitôt on faisait sortir chevaux, vaches, porcs, etc. Le soir, elles parcouraient de nouveau les rues, entourées de leur bruyant cortège, en clamant : « Fermez », et chaque animal rentrait rentrait dans son écurie.
Abbé Grivel, Chroniques du Livradois, 1852.
La fête du boeuf gras – une tradition oubliée
L’origine de la fête du boeuf gras semble remonter à l’Antiquité où l »on parait les boeufs pour les sacrifices divins. En France, la tradition remonte au Moyen-Âge. Les corporations de bouchers avaient obtenu divers privilèges dont celui de promener leurs boeufs dans les rues de la ville, soit pour célébrer le carnaval le Mardi gras, soit pour fêter la fin du Carême, le Jeudi-Saint avant Pâques comme c’était le cas à Ambert…
Quand les animaux étaient malades
Jusqu’au XVIIIe siècle, les épizooties étaient nombreuses et fréquentes. Elles étaient ruineuses pour les paysans qui avaient de petits troupeaux pour es besoins locaux voire régionaux. Les conflits par les déplacements des troupes et des troupeaux ne faisaient qu’aggraver la propagation des agents pathogènes…
L’animal dans l’art religieux
Artistes et artisans qui ornaient les églises du Livradois ont souvent utilisé l’animal pour illustrer la religion tout en décorant les édifices.
La place de l’animal dans la toponymie
Sans doute le monde animal a-t-il fourni quelques inspirations toponymiques. Bien que ce soit essentiellement lorsqu’il s’agit de nommer de simples lieux-dits cadastraux, il n’en reste pas moins qu’on va les retrouver à l’origine de quelques toponymes majeurs. Toutefois, la prudence veut que l’on manifeste quelques doutes dans la « reconnaissance » de cette source d’inspiration…
Les attaques de loup au XIXe siècle
Le 19 décembre 1839 au matin, en 5 heures, aux environs d’Aix-la-Fayette, Fournols, Chambon, St Bonnet-le-Chastel, St Germain-l’Herm, un loup enragé a assailli 22 personnes, dont 18 mourront contaminées, et une soixantaine de vaches ou chèvres…
Le loup dans la littérature en Livradois Forez
Henri Pourrat, tout au long de sa vie, a collecté, transcrit et publié de très nombreux contes sur le loup dans le « Trésor des contes ». Il nous enseigne aussi le Loup Garou… Alexandre Vialatte nous parle aussi du Loup Garou et de « l’homme qui est un loup pour l’homme »… Jean Anglade, notre voisin Thiernois, nous donne sa définition du loup dans son « abécédaire auvergnat » illustré par Jacques Poisson…
Et en collaboration avec le Moulin Richard de Bas :
L’homme et les animaux dans la papeterie
Les échanges commerciaux dans la papeterie
Importations et exportations sont tributaires des voies de communication souvent peu sûres. Jusqu’en 1752, l’Auvergne est reliée à l’extérieur par de mauvais chemins étroits, difficilement praticables. Le transport se fait à dos de mulet…
Les formats des feuilles de papier
Les noms des formats sont hérités des filigranes qu’ils portaient quand ces papiers étaient fabriqués à la main, ce qui reste le cas pour certains papiers d’art.
Apparu à la fin du xiiie siècle, le filigrane est un motif que l’on peut voir en observant une feuille de papier par transparence. Bon nombre d’entre eux porte des noms d’animaux…
Les noms d’animaux dans la papeterie
De nombreux éléments de la salle à maillets, de la cuve, de la presse, portent des noms d’animaux : la langue de chat, les langues de bœufs, le perroquet, le matou, le cul de poule, les ânes, le rossignol, la mule, la chèvre…
Pour voir l’exposition, suivre le lien réservé aux adhérents