22 personnes participaient à cette visite, sous la conduite de Mme Mireille Busseuil, Présidente Groupe de Recherches Archéologiques de la Loire, que nous remercions vivement.
Historique :
Le Château du Rousset est un assemblage de plusieurs périodes.
Une première mention de la maison forte apparaît en 1260 : elle est alors dans les mains de la famille de la Bastie. Elle passe successivement dans celles des Lothons, qui engagent de gros travaux, des Sugny, et des Damas, grosse famille du Forez, jusqu’à la Révolution.
En 1318, le Rousset est une petite seigneurie, qui s’étend sur ce qui correspond au canton de St Jean Soleymieux à la veille de la Révolution. Tout est alors vendu sauf les bâtiments. Les héritiers des Damas récupèrent une partie des biens (Mlle de Damas a épousé le Général Richepanse).
Le château est vendu à la fin du XIXe siècle à un marchand, M. Midroit, dont les actuels propriétaires sont les descendants.
Du XIIIe siècle, subsistent le donjon (vestiges d’une archère) et l’aile Ouest, du XIVe l’aile Est. A la fin du XIVe, se déroule une grosse tranche de travaux : la propriété est entourée d’une muraille avec bastions (aujourd’hui en ruines), canonnières et archères. D’autres travaux seront engagés aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Nous nous rendons dans le donjon : c’est une tour maîtresse servant à stocker armes et céréales ; une échelle permettait d’accéder à l’étage supérieur (trou d’homme). On remarque des niches et des signes de protection (croix).
Nous accédons ensuite à la cour intérieure (haute cour du château). A la fin du XIVe siècle ont été construites des élévations avec fenêtres à meneaux (longtemps murées). Au début du XVIe siècle ont été montés le sol actuel (l’ancien était plus bas) et la tour d’escalier, et au XVIIe, une galerie supérieure (écroulée dans les années 1950), puis a été percée un porte dans la tour d’escalier tandis qu’une galerie de bois rejoignait la galeries de pierre.
Dans l’aile Est, on aperçoit une porte cavalière et une grande porte donnant sur le donjon qui a été murée au moment de la construction de la tour d’escalier. Une autre porte a été construite au XVIIe siècle. Ces remuements s’expliquent-ils par un glissement de terrain ? C’est une hypothèse. Nous passons dans la cuisine où trône une cheminée du XVe siècle, surmontée de trois conduits juxtaposés, et flanquée d’un placard à bourrelets et d’un passe-plat. En face, nous remarquons un potager avec ses huit orifices. Au dessus, il y a une archère (bouchée) donnant sur la salle avec des boiseries aujourd’hui disparues. A l’étage se trouvait l’appartement de la Comtesse, et, au dernier étage, des dépendances. Au delà de la cuisine, il y a le cellier, et derrière cette même cuisine, une sorte d’antichambre, surmontée de la chambre du Comte. Derrière, il y a les vestiges d’une grande salle du XIVe siècle avec une fenêtre au ras du sol : elle sera transformée en cave.
En 2012, a été dégagé un pressoir, taillé dans le rocher.
Au 1er étage de la tour maîtresse, nous voyons une porte murée qui donnait accès au bâtiment ancien et la passerelle et remarquons le plafond en dôme.
Le bâtiment Ouest, du XIIIe siècle, était la grande salle de la maison forte dont subsistent une fenêtre trilobée et les jambages de la cheminée romane avec ses tablettes. Le plafond date de 1542 (charpente). A la fin du XVIIe siècle, on installa une nouvelle cheminée avec 2 fours : la salle, partagée en deux, est alors appelée le fournil.
Compte-rendu : Françoise Robert
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