Le 16 juillet 2011, sous la houlette de Mme Pommier et de Mrs Chautard et Marchand, nous sommes partis à la découverte des pentes sud-ouest des monts du Livradois, en partant de Champagnac-le-vieux (Haute-Loire).
Près du hameau d’Isseuges, un moulin à vent, attesté en 1830, témoigne d’une importante activité meunière due à la croissance démographique et à la nécessité de relayer les moulins à eau en période estivale. Quatorze moulins à vent ont été localisés dans ce secteur, beaucoup sont en ruines ; celui d’Isseuges a encore ses murs, un beau linteau de porte, et des vestiges de meules.
A Agnat, nous admirons l’église Saint-Barthélémy, en pierres multicolores : brèche noire, grès rose ou blond. Le chevet polygonal et, à l’entrée du chœur, deux petites colonnes à chapiteaux historiés, attestent de ses origines romanes.
Un abondant mobilier du XIVe au XVIIIe siècle a été préservé : portraits de Papes, retables, Vierge, croix de procession, bénitier.
Sur la place de l’église se dresse une croix de justice seigneuriale, à laquelle étaient attachés les condamnés.
Saint Hilaire a une église romane à modillons intéressants, notamment deux têtes jumelles (Saint-Côme et Saint-Damien ?).
A l’intérieur se trouvent des statues du XVIIe siècle et des vitraux modernes.
Pendant le repas dans la salle communale, M. Pistorino nous présente des végétaux comestibles utilisés au Moyen-âge, avec des recettes inattendues, à base de pimprenelle ou de consoude.
Azerat est fier de son église romane de grès rouge, récemment restaurée.
L’intérieur offre à profusion des chapiteaux historiés, des peintures murales du XIVe au XVIIIe siècle, de belles statues, dont celle de Sainte Bonnette, qui sauva Brioude des Vikings.
Près de Lamothe, nous évoquons l’intense activité des ports sur l’Allier, essentiellement le transport du bois et de la poix venus des montagnes, du blé et du charbon venus de la plaine.
Enfin, par de petits chemins perdus, nous dénichons le village déserté de La Brousse, avec les vestiges d’une église bâtie par les Antonins. La peste, puis la Révolution, ont fait le vide, et quelques estivants redonnent un peu de vie à ce lieu poétique.
Pendant toute cette journée, ce qui a redoublé le plaisir, c’est l’immense paysage qui nous fait face : la vallée de l’Allier et ses collines, les Monts Dore et les Dômes, le plateau du Cézallier, resplendissants de couleurs de l’été.
Une belle sortie, bien organisée, dans un secteur peu connu des monts du Livradois !
Compte-rendu établi par Monique Aubert
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