Le Groupe de recherches archéologiques et historiques du Livradois-Forez a inauguré ses «Estivales» par une visite découverte de la haute Dore du sud le 23 juillet. Il s’agissait de permettre aux visiteurs de faire connaissance avec la partie la plus pittoresque du Sud Livradois et, comme à l’habitude, d’illustrer sur le terrain les recherches conduites par l’association.
Les gorges de la haute Dore, d’Arlanc à Saint-Alyre furent à la fois le fil conducteur qui permit aux 70 participants de découvrir des paysages auxquels seule la ligne de chemin de fer gérée par AGRIVAP permettait d’accéder et, au retour, le moyen d’apprécier, par des arrêts fréquents de l’autorail panoramique, la qualité des travaux effectués par ses bâtisseurs de la ligne.
Dans la gare de Saint-Alyre, l’histoire de la construction du tronçon de ligne emprunté, ouverte au public en 1902 et l’essor de la commune qu’entraîna cette construction fut le premier sujet abordé. On apprit notamment comment le Conseil municipal de Saint-Alyre vint à bout d’un premier projet de tracé du tronçon Arlanc-Saint-Alyre élaboré dans des bureaux d’études loin du terrain et finit par l’emporter. L’industrie «potellière» – injection de produits protecteurs dans les poteaux porteurs de lignes électriques et téléphoniques – qui, grâce au chemin de fer, vit le jour à Saint-Alyre en 1902, fut l’objet d’un second exposé au pied du dernier témoin de cette activité industrielle passée : la tour d’injection conservée à l’entrée sud du village.
Le «Panoramique» permit ensuite au groupe de rejoindre le pont d’Aubapeyre où l’attendaient deux petits autocars qui les déposèrent auprès de la carrière de « Pierres Blanches » d’où l’on extrayait le quartz laiteux expédié vers Saint-Étienne par la gare de Saint-Sauveur-la Sagne. Le repas « tiré du sac » une fois pris à l’orée des bois, un premier groupe visita le site de la carrière et apprit comment elle était exploitée, tandis que les cars conduisaient un second groupe au moulin de Piers, en cours de réhabilitation, trois kilomètres plus loin. L’occasion de voir fonctionner une roue à augets et une roue à rodets (dont il faut remarquer l’injecteur, système préfigurant la turbine) fut ensuite donnée au second groupe tandis que le premier visitait le site de la carrière.
L’agréable répit que nous avait accordé la météorologie le matin fut interrompu au début de l’après-midi par une pluie battante qui perturba quelque peu le déroulement du programme prévu. Le retour à Arlanc puis Ambert s’effectua par un temps plus clément et permit au «Panoramique» de s’arrêter ou de ralentir là où se trouvaient les objets qui présentaient un intérêt : objets d’art ferroviaires que sont les viaducs, points de vue sur les gorges de la Dore, petites chapelles lieux de pèlerinages, sites ou tracés retenus par les ingénieurs ferroviaires et rejetés par les utilisateurs et leurs représentants…
Nous devons la réalisation de cette journée aux moyens de transport mis en œuvre grâce à l’aide précieuse que nous a fourni la Communauté de communes du Pays d’Arlanc et aux efforts consentis par AGRIVAP en notre faveur. Malgré les conditions météorologiques, les participants semblaient satisfaits. Cette journée a été une sorte de galop d’essai, somme toute concluant, pour la mise au point d’un programme touristique à caractère culturel organisé conjointement par l’Office de tourisme du Pays d’Arlanc, AGRIVAP et le GRAHLF.
Compte-rendu établi par Gérard Berton
La journée vécue par un participant de 7 ans, Mattéo
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