Donjon du château de La Faye (Photo P. Terras-GRAHLF)

Estivales 2001 – Château de La Faye, sites archéologiques des environs de Courpière, Novacelles et Issandolanges

L’été 2001 a permis aux adhérents du GRAHLF de se retrouver le 28 juillet sur le site du Château de la Faye (Olmet), le 6 août à Novacelles et Issandolanges, puis le 11 août sur des sites archéologiques des environs de Courpière.

Château de La Faye (Olmet)

Donjon du château de La Faye (Photo P. Terras-GRAHLF)

La première mention connue de la maison-forte de la Faye remonte à 1308. A quoi pouvait–elle alors ressembler ? Le seul élément restant de cette époque, datant d’ailleurs vraisemblablement du milieu du XIIIe siècle, est une tour-porte rectangulaire aujourd’hui englobée dans la chapelle, peut-être encore un bout de mur muni postérieurement d’ouvertures et se terminant sur une tour pleine, uniquement desservie par le haut de la courtine. C’était donc sans doute quelque chose d’assez modeste, un élément fort –la tour-porte– protégeant une basse-cour où pouvaient se trouver quelques loges.

Ce que l’on voit aujourd’hui a une allure de petit château par certains côtés d’allure militaire (toute une tour est destinée au service de la petite artillerie) et d’aspect de belle demeure (fenêtres «renaissance»). Beaucoup de travaux d’agrandissement et d’embellissement y furent pratiqués dès la fin du XIVe siècle, beaucoup au XVe avec la grosse tour à couronnement de mâchicoulis dont l’un porte les armes des Boulier, d’autres même aux XVIe–XVIIe siècle avec les grandes et élégantes ouvertures donnant sur l’ouest et terminant le petit côté d’un long bâtiment rectangulaire.

Ce lieu a été marqué par un possesseur illustre : Guillaume de Montrevel, surnommé « l’Hermite de la Faye » dont la carrière militaire commença au sein de l’apport français fourni aux troupes de la croisade des chevaliers teutoniques en Prusse et Lettonie, se poursuivit aux armées des ducs de Bourbonnais et de Berry contre l’Anglais, carrière qui se doubla de celle d’un diplomate pour le compte du roi (dont il devint chambellan et conseiller) en Aragon, en Angleterre et ailleurs. Ses deux fils tués à Azincourt ses terres échurent à ses deux filles dont l’aînée mariée à un Boulier du Chariol, seigneur thiernois, hérita de la Faye. Les Boulier tombés à leur tour en quenouille, la Faye passa aux Callard, puis aux Chalmazel dont l’un vendit cette terre aux Simiane. Par achat elle passa entre les mains des Provenchère qui la possèdent toujours ».

Telle est la très longue et véridique histoire de la maison forte de la Faye qui nous fût contée, avec le talent qu’on lui connaît, par Lucien Drouot à travers ruines et ronces. Nous n’oublions pas non plus la sympathique buée sur les goulots des bouteilles d’Alsace à l’issue de la visite.

 

Sites archéologiques des environs de Courpière

Le samedi 11 août, le GRAHLF a répondu à l’invitation de Paul Valaude dans la région de Courpière. Il ne faut certes pas y voir une quelconque visée expansionniste vers l’arrondissement de Thiers mais plutôt la volonté de visiter sur place les champs d’investigations de notre fidèle correspondant et auteur de Courpière.

Paul Valaude & Horta (Photo P. Terras – GRAHLF)

Le groupe d’une trentaine de personnes, rassemblé en centre ville, a pu d’abord voir rapidement le dépôt de fouilles installé à la Bibliothèque Municipale mais l’essentiel a été consacré à deux sites de motte féodale. D’abord au Montel, où, dans un site boisé, apparaissent encore les enceintes et les bases d’un site fortifié (site étudié dans les chroniques 22-année 2000). L’accès à la motte de Rudel a été plus rude, à travers bois. Paul Valaude a pu faire une étude précise grâce à une coupe à blanc ; malheureusement le site est aujourd’hui réoccupé par les genêts et un reboisement de pins qui vont fossiliser à nouveau l’ensemble de la structure (étude dans les chroniques 20-année 1998).

Nos efforts ont été récompensés par le pique-nique prévu dans un site fort agréable, sur les berges de l’étang-Valaude, près de Vollore-Ville, par un fort beau temps.

Moment de convivialité chez Colette & Paul Valaude (Photo P. Terras – GRAHLF)

Novacelles et Issandolanges

Intérieur de l’église de Novacelles (Photos P. Terras – grahlf)

Toujours autant de succès puisque 34 personnes avaient répondu à l’invitation de Jean Chautard. Après le tour du Château dans le bourg de Novacelles et la description des fresques de l’église, notre guide nous conduisit sur le site d’Issandolanges dont il assura la visite commentée.

Site d’Issandolanges (Photo P. Terras – grahlf)

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